Nadège Ango-Obiang

Nuit Blanche

 














Nuit Blanche


















Je n’avais jamais connu personne. J’avais dix neufs ans et je n’avais jamais été tourmenté par le sentiment amoureux. Les hommes se ressemblaient tous. Je le pense encore d’ailleurs. C’est grâce à cette stérilité du sentiment amoureux que j’ai pu faire tranquillement des études sans être obsédée par ce que des copines appellent le manque. Cet homme si petit et si sec est venu avec sa femme à la maison. Il semblait en problème pour le moment. Mon père fait toujours le couillon avec les gens en leur offrant l’hospitalité. De la bouche de mon entourage, on ne sait pas qui sont vraiment les gens, alors on évite par les temps qui courent d’avoir des invités sous son toit. La femme de cet invité était aussi petite que son homme, à croire qu’il se sont choisi par correspondance de génotype. Ce fut au tour de mon petit frère de céder sa chambre qui juste à côté de la mienne. Ma mère détestait cela quand j’étais mineure, maintenant elle ne disait plus rien. Je pense qu’elle pense que tout le monde pense que j’ai déjà coïté. Mais non, pas même ne rêve.


Après le dîner, je me réfugiais dans mes cahiers, les premiers examens à la fac arrivait à grand bond et j’avais le sentiment de ne pas pouvoir en faire le tour dans les temps. L’horloge avançait à grand pas quand j’entendis un petit hurlement de femme. J’eus si peur que mon livre me tomba des mains. Ce n’était pas étonnant qu’un cri me parvienne avec autant d’acuité. Nous habitions une maison en planche. Le mur qui séparait la chambre de mon frère et moi n’était que de morceau de chevron mis les uns à côté des autres. J’avais du mettre une épaisse couverture pour être complètement isolé de la chambre d’à côté. Je me levais donc et soulevais la couverture rouge. La première chose qui me surpris est qu’elle avait de grosses fesses. La petite femme de notre invité, si petite en apparence avait de très grosses fesses. Bien rondes. Et rebondies. Très charnues. L’homme derrière elle, squelettique en semblait fou avec son machin si près d’un si petit trou. J’aurais dû rabattre ma couverture, mais je n’avais jamais vu ça.


- Recommence ! Halète la femme. Je ne suis pas assez détendu.


Et cet homme si maigre qui s’approche avec un très gros truc. J’ai envie de rire et en même temps je me dis : C’est un dessin animé ! Mais non ils sont bien là. La femme accroupie et l’homme qui se met à entrer son tic dans ce cac. Et ça entre, et elle hurle entre les dents pour ne pas faire de bruits. Pourquoi donc s’exciter avec un truc qui fait si mal ? Et finalement elle hurle ! Je laisse retomber la couverture et je me rends compte que je ne l’ai pas fait parce qu’ils me faisaient peur mais parce que mon bras tremblait tellement que la couverture m’a paru fort lourde. Mais il était absolument impensable que je me couche, que je dorme sans voir la fin. Tremblant davantage, je soulevais un pan de la couverture, tout tout doucement, plus un peu plus largement. L’homme avait totalement occupé le terrain. Ses hanches étaient complètement contre les fesses de sa femme et il semblait tellement en colère avec son mauvais visage tout ridé et tout crispé ! La femme elle, m’hallucinait. On dirait qu’accroupit, tête contre le matelas elle suppliait larmoyante un bourreau invisible de ne pas lui trancher la tête. Et l’homme de plus en plus énervé qui ne cessait de sortir par petite portion son truc qui devenait de plus en plus gluant. Enfin il émit un râle. Il se dégagea de l’anus de la femme, son membre retombait mais était toujours aussi gros. Sans perdre une seconde, la brave femme renverse le vilain type sur le lit et engloutit son truc dans la bouche. Et je faillit hurler. Les copines disaient qu’avant tout il fallait être propre pour le sexe. Moi ce que je voyais c’était que certains aiment quand c’est sale. Et voilà qu’elle avalait tout, que sa main n’arrêtait pas bouger le long de ce truc. Et le vilain d’homme avait maintenant le masque d’un pauvre homme tout fatigué, tout épuisé, comme soumis à sa femme. Et il disait des trucs à voix basse que je ne pu entendre quand je me rendis compte que j’avais chaud. Je ne tremblais plus, mais il se passait quelque chose au fond de moi. Comme une sorte d’excitation. Je relâchais vivement la couverture, embarrassée, mais surtout bien consciente que ma curiosité avait éveillé quelque chose qui, à jamais, refuserait de s’endormir.


A t-on idée d’inviter sous son toit des personnes aux mœurs aussi libres !
 
 
 
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Published on e-Stories.org on 08.07.2008.

 
 

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